Musée d’Aquitaine
Du 6 mai au 16 novembre 2025 :
"Le monde d'après 1944-1954,
des lendemains qui chantent ?"
« Toutes les Larmes sont salées »
actuellement au musée d'Aquitaine à Bordeaux.
Du 6 mai au 16 novembre 2025
dans le cadre de l'exposition du Centre national Jean Moulin
"Le monde d'après 1944-1954, Des lendemains qui chantent ?"
De l'armistice de 1944 à l’avènement de la Guerre froide, cette exposition invite à découvrir les multiples facettes de cette période où les espoirs d'un "monde meilleur" se confrontent aux réalités économiques, sociales et politiques. L’exposition retrace les mutations profondes de la société : grandes réformes sociales et économiques, grands procès des crimes de guerre, ainsi que tensions politiques et idéologiques liées à la décolonisation naissante.
Ce tableau aussi nommé Contre le préjugé raciste, fait partie de la série des compositions civiques que l'artiste débute en 1949. Peint en 1952, il s'inscrit en pleine guerre de Corée et illustre une citation du poète Claude Aveline : "Un homme blanc, un homme noir, un homme jaune : toutes les larmes, sont salées". Sélectionnée au Salon des Indépendants, l'œuvre est décrochée le jour de l'inauguration, au motif que son propos ouvertement antiraciste pourrait gêner les visiteurs officiels. Face aux nombreuses protestations, le tableau est réinstallé.
Dix ans se sont écoulés depuis la publication du catalogue raisonné de l’œuvre peint de Francis Harburger. Un premier supplément avait été publié en 2018. Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’enrichir l’édition du catalogue de 2015 avec près d’une centaine de nouvelles illustrations.
Ce supplément 2025 présente des illustrations d’œuvres apparues sur le marché après 2018. À deux exceptions près, il ne s’agit pas de nouveaux tableaux non identifiés dans le catalogue raisonné de 2015. En effet, la richesse de l’inventaire manuscrit de l’artiste avait permis de s’approcher de l’exhaustivité du corpus. Il s’agit d’images en couleur de tableaux qui n’avaient pas été localisés en 2015 et dont les illustrations étaient soit absentes, soit figuraient en noir et blanc dans l’édition de 2015.
Vingt-quatre tableaux sont passés en salle des ventes à Paris et en région (Arles, Narbonne, Marseille, Chambéry, Antibes, Nice, Mâcon, Lyon, Versailles, etc.) ou à l’étranger (Mannheim en Allemagne). Par ailleurs, une dizaine de collectionneurs se sont fait connaître. Quelques autres tableaux sont apparus sur les réseaux sociaux: eBay, Le Bon Coin, Instagram, ou dans des brocantes.
La plupart (24) sont des natures mortes figuratives. On compte également 4 portraits, dont plusieurs, remarquables, des années 1940, période où Harburger se réfugie à Alger pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que 5 paysages et 3 hiéroglyphes. La répartition chronologique des tableaux est représentative du corpus de l’œuvre. Ce sont les années 1970/1980 qui sont les plus nombreuses (correspondant aux ventes réalisées par Guigné, le marchand de l’artiste). La provenance n’est pas toujours facile à retracer, sauf lorsqu’il s’agit de successions. Quasiment tous les tableaux sont numérotés par l’artiste, ce qui facilite leur identification et leur datation. Lorsqu’il y a un doute sur la date, ils sont référencés avec le suffixe SH.
Deux des tableaux retrouvés avaient disparu des collections publiques. L’un, Les Œufs (1958), appartient aux collections de la Ville de Paris (Paris-Collections), l’autre, Nature morte aux aulx (1958), à celles de l’État (CNAP).
Pendant ces dernières années, plusieurs œuvres de Francis Harburger sont entrées dans les collections de musées. En particulier au musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou (Pied et boîte de peinture, 1953; Lampe à pétrole sur carrelage, 1955; Cafetière, louche et poêle, 1958; et Pain brun et bougeoir, 1973) ; au musée Carnavalet-Histoire de Paris (Les Rapaces ou Défense écologique, 1977) ; au musée national d’Histoire de l’immigration (Toutes les Larmes sont salées, 1952) ; au musée Les Franciscaines de Deauville (Le Picodon, 1970, et Pain doré, fromage et couteau, 1975).
"Francis Harburger, peintre"
Film réalisé en 1992
par Rémi Mazet et Thomas Veyssière
dans l'atelier de l'artiste, rue de la Tombe-Issoire, à Paris. (24')
Entretien Francis Harburger / Dana Briggs
Matrice de la médaille de Francis Harburger
dans l'expo à La Monnaie de Paris,
"D'or, d'argent ou de bronze,
une histoire de la médaille olympique"
Sylvie Harburger, la fille de l’artiste,
a présenté à l'Institut national d'histoire de l'art le 25 Janvier 2023
ses travaux de recherche sur la spoliation de l'atelier de son père en 1942.
Jeanine
Halff-Harburger.
Bibliothécaire de coeur et d’esprit.
par Sylvie Harburger
Jeanine Halff-Harburger a fait partie de l’équipe historique des premières années de l’Heure Joyeuse à Paris. Les quatre années qu’elle y passe resteront gravées dans sa mémoire.
Jeanine sera déterminante dans la carrière de son mari, Francis Harburger. Son travail méticuleux aura été essentiel dans l’établissement du Catalogue Raisonné de l’œuvre peint de Francis Harburger réalisé par sa fille Sylvie Harburger.
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