Dix ans se sont écoulés depuis la publication du catalogue raisonné de l’œuvre peint de Francis Harburger. Un premier supplément avait été publié en 2018. Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’enrichir l’édition du catalogue de 2015 avec près d’une centaine de nouvelles illustrations.
Ce supplément 2025 présente des illustrations d’œuvres apparues sur le marché après 2018. À deux exceptions près, il ne s’agit pas de nouveaux tableaux non identifiés dans le catalogue raisonné de 2015. En effet, la richesse de l’inventaire manuscrit de l’artiste avait permis de s’approcher de l’exhaustivité du corpus. Il s’agit d’images en couleur de tableaux qui n’avaient pas été localisés en 2015 et dont les illustrations étaient soit absentes, soit figuraient en noir et blanc dans l’édition de 2015.
Vingt-quatre tableaux sont passés en salle des ventes à Paris et en région (Arles, Narbonne, Marseille, Chambéry, Antibes, Nice, Mâcon, Lyon, Versailles, etc.) ou à l’étranger (Mannheim en Allemagne). Par ailleurs, une dizaine de collectionneurs se sont fait connaître. Quelques autres tableaux sont apparus sur les réseaux sociaux: eBay, Le Bon Coin, Instagram, ou dans des brocantes.
La plupart (24) sont des natures mortes figuratives. On compte également 4 portraits, dont plusieurs, remarquables, des années 1940, période où Harburger se réfugie à Alger pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que 5 paysages et 3 hiéroglyphes. La répartition chronologique des tableaux est représentative du corpus de l’œuvre. Ce sont les années 1970/1980 qui sont les plus nombreuses (correspondant aux ventes réalisées par Guigné, le marchand de l’artiste). La provenance n’est pas toujours facile à retracer, sauf lorsqu’il s’agit de successions. Quasiment tous les tableaux sont numérotés par l’artiste, ce qui facilite leur identification et leur datation. Lorsqu’il y a un doute sur la date, ils sont référencés avec le suffixe SH.
Deux des tableaux retrouvés avaient disparu des collections publiques. L’un, Les Œufs (1958), appartient aux collections de la Ville de Paris (Paris-Collections), l’autre, Nature morte aux aulx (1958), à celles de l’État (CNAP).
Pendant ces dernières années, plusieurs œuvres de Francis Harburger sont entrées dans les collections de musées. En particulier au musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou (Pied et boîte de peinture, 1953; Lampe à pétrole sur carrelage, 1955; Cafetière, louche et poêle, 1958; et Pain brun et bougeoir, 1973) ; au musée Carnavalet-Histoire de Paris (Les Rapaces ou Défense écologique, 1977) ; au musée national d’Histoire de l’immigration (Toutes les Larmes sont salées, 1952) ; au musée Les Franciscaines de Deauville (Le Picodon, 1970, et Pain doré, fromage et couteau, 1975).
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